Tibet 2008, des Jeux au goût de cendre et de sang.
En effet, malgré de nombreuses promesses, le gouvernement chinois peine à diriger le pays vers les droits de l'homme et continue de scandaliser les associations du monde entier. Hu Jintao, connu pour la sanglante repression des manifestations de Tian`anmen. Le président chinois est aussi considéré par la presse internationale comme l'un des pires ennemis de la liberté d'expression et des libertés individuelles en général.
Pourtant, quand le comité international olympique a accordé à Pékin les jeux d'été de 2008, la poursuite de plus de liberté en République Populaire de Chine était une condition posée et acceptée par le gouvernement. Quatre mois avant le lancement des jeux, peu d'efforts ont été poursuivis par les dirigeants chinois.
Il y a une semaine, les médias français parlaient de nouveau du non respect de la liberté de la presse en Chine. La censure en général et sur internet en particulier est un véritable fléau. Selon Reporters sans Frontières 30 journalistes et 50 internautes sont toujours emprisonnés en Chine. Les autorités ont su utiliser de toute une panoplie d'accusations comme le séparatisme ou la diffamation pour emprisonner les cyber-dissidents. Le mot d'ordre à l'approche des jeux : durcir la répression.
Chaque années, des milliers de chinois continuent d'être exécutés, parfois de façon très sommaire, d'une balle dans la nuque au milieu d'un stade dans les cas les plus sordides. Au Xinjiang, les musulmans ouighours sont abattus, accusés de séparatisme. La liberté de la presse ne s'est jamais aussi mal portée. Pourtant, les jeux Olympiques auront très certainement lieu.
Ce haut symbole de fraternité, de paix et de rencontre risque d'être le lieu de terribles répressions. Des associations du monde entier se préparant à partir pour une vraie croisade contre la politique gouvernementale chinoise et ces derniers se préparant à les empêcher de s'exprimer. Hu Jintao doit appréhender l'approche des Jeux qui risquent de ressembler aux arènes romaines d'antan. Mais il n'est pas le seul, d'autres, comme Tenzing Gyatso, doivent également craindre les réactions excessives que pourrait déployer les autorités chinoises.